Les haies et l'agroforesterie
Notre zone est souvent exposée au tempétueux vent d’Autan. Ce vent, fréquent au printemps et à l’automne, crée pour bêtes et gens inconfort et énervement. Il entraine une déshydratation de l’herbe, une érosion éolienne important des sols laissés nus.
Dès notre arrivée en 1997, alors que les bâtiments en ruine réclamaient notre aide, nous avons commencé à planter des haies, en bordure de nos champs, puis entre des alignements existants.
Appuyés par une association départementale, nous avons implanté des espèces locales, adaptées au microclimat, en visant un maximum d’espèces fruitières : noisetiers, néfliers, pruniers, figuiers, quelques cerisiers et poiriers, sureau… Outre l’abri pour les ânes et les chevaux, vous profiterez à la table d’hôtes de confitures maison et de coulis de fruits des haies !
Nous avons aussi implantés du robinier faux acacia pour produire des piquets, et des noyers et sorbiers, pour le bois.
Ce travail, initié en 97 et poursuivi depuis, concerne plus de mille arbres autour de la ferme. Il a permis de voir revenir les oiseaux et le gibier, qui trouvent dans les fruits, les feuilles et les branches, abris, nourriture, lieu de vie adapté. Nous redécouvrons aussi des fruits oubliés (vous avez déjà mangé des nèfles ?) et des recettes gourmandes : venez goûter notre coulis de baies de sureau ou notre apéritif de vin de sureau !
Fort de cette légitimité, Jean-Luc a entrepris un travail de vulgarisation sur les haies du village : réhabilitation de vieilles haies, modification des pratiques des ouvriers municipaux pour l’entretien des haies bordant la voirie communale, projet de plantation d’une haie pédagogique avec les élèves du collège, travail de mémoire avec les anciens de la maison de retraite sur les usages vernaculaires des haies…